Je m'appelle Bruno LIFFRAN. Je suis né le 3 août 1953, j'habiteLe  kremlin-Bicêtre à quelques encablures de la porte d'Italie.

Mon rapport à l'art, tout particulièrement les arts visuels, est une composante essentielle de ma vie bien que j'exerce une profession  a priori  éloignée du monde de l'art.

A propos des grands maîtres de la peinture, on dit que le "temps peint". En photographie, il en est de même. Il faut savoir laisser le temps agir pour formuler des propositions ou approches différentes. Le travail sur le négatif est essentiel. Cette orientation est aux antipodes du tout numérique où l'immédiateté du résultat abolit cette mise à distance qui me parait pourtant nécessaire à une authentique création. Le regard immédiat est rarement un regard juste.

Trois expériences photographiques  sont essentielles pour moi: Prague, l'inde , la Chine

Je suis allé à Prague cinq fois pour de courtes périodes, le plus souvent en hiver ou au début du printemps, fasciné par la juxtaposition des mémoires multiples de cette ville qui reflète à elle toute seule la complexité de la Mitteleuropa et par sa beauté cinématographique.

L'inde (un seul voyage pendant quatre semaines d'ouest en est sur les pas des pèlerins) m'a permis de me confronter au regard de l'autre dans ma pratique photographique. En occident, comme dans les pays du Maghreb, la présence de l'appareil photo suscite souvent méfiance voir hostilité, étant vécue comme un acte d'appropriation de soi. Rien de tel en inde où la présence d'un étranger suscite souvent curiosité et bienveillance comme en témoignent les regards des indiens. J'ai aimé aussi ce pays pour ses contradictions et son rapport particulier au temps.

Enfin, la chine ! monde nouveau, pour moi à jamais liée à ma fille Camille qui m'en a entrouvert les portes grâce à son amour du pays, de ses gens et sa maîtrise de la langue, précieux sésame !
Un voyage, à travers la Chine du sud, ses montagnes karstiques et ses villes monstrueuses. Je n'oublie pas Hongkong et Taiwan si différents. J'ai aimé les rues chinoises, leurs couleurs criardes. Depuis quelques années, j'ai découvert la peinture et la calligraphie chinoise.
Enfin en 2016 un grand périple du nord au sud  sur l'axe  Pékin/Shangai avec la découverte des extraordinaires jardins de Shuzou.

Depuis mon adolescence, je pratique la peinture. C'est également un travail sur la mémoire et la forme, mais ses modalités sont différentes de la pratique photographique. Très généralement abstraits, mes tableaux privilégient les effets de matière et de transparence.

Mes photographes préférés: Paul Strand, Edward Weston, Brassaï, Man Ray, Ara Güler (photos d'Istanbul), Josef Sudek, Françoise Huguier, Pentti Sammallahti, Michael Kenna;

Mes peintres ou sculpteurs préférés, la liste serait longue...
Quelques noms pêle-mêle: Picasso (depuis mon enfance) et Goya pour leur absolue liberté,  , Velasquez, Zurbaran, Barcelo, Monet, Degas, Giacometti (le peintre et le sculpteur!), Rembrandt, Titien, Kiefer, Van Gogh, les portraits du Fayoum, Rodin (l'homme qui marche, le corps féminin);